"Idylles et Cerises ou les confessions de jeunesse" de Jean-Jacques Rousseau
Adaptation, mise en scène et jeu :
Lionel Mazari
Durée du spectacle : 55 minutes.
Le jeune et insouciant Jean-Jacques - sous le regard amusé et tendre du Rousseau âgé, abîmé par la fréquentation de ses semblables - annonce Rimbaud sur les routes, Artaud sur les planches du théâtre de la vie. Fragilité, fraîcheur et folie d'un individu qui se revendique libre dès l'adolescence et jusqu'à la vieillesse encore au péril de sa renommée et de sa sécurité, et qui deviendra la figure emblématique de l'engagement à haut risque et de cette aventure qu'est vivre. Avec le Rousseau des Confessions, aujourd'hui est et restera, jusqu'à épuisement des temps et des lieux, le premier jour de l'avenir.
Ce spectacle littéraire s'adresse à un large public, à partir de quinze ans. Il met en scène la jeunesse de Rousseau depuis son départ sur les routes le jour où il trouve les portes de la ville fermées (il a seize ans) jusqu'à son premier concert public catastrophique (quelques années plus tard) en passant par ses frasques amoureuses. Naïveté, impertinence et enthousiasme printaniers agrémentent et pimentent la narration.
Les jeunes y percevront un écho amical, complice et divertissant à leurs désirs, à leurs inquiétudes et à leurs ambitions contemporaines. Les autres y retrouveront avec nostalgie, sourires, rires et attendrissement cette période de leur propre vie où un monde neuf s'ouvrait à eux.
Si le spectacle est rigoureusement fidèle au texte des premiers livres des "confessions" dont il est extrait, le parti pris est moderne dans la prise de parole, le jeu et l'intention: le spectateur reçoit Rousseau chez lui venu parler de ce que fut sa jeunesse dans un rapport direct et convivial.
Les rousseauistes avertis y retrouveront avec plaisir, outre le style de l'auteur et son plaisir à discourir, plusieurs figures importantes de la formation de l'écrivain.
Quelques anachronismes volontaires en clin d'oeil à la liberté spontanée et à la jeunesse éternelle, -évoquons par exemple Rousseau sur les routes chantant du Rimbaud adolescent- rappellent cette modernité qu'il y a à avoir vingt ans en quelque époque que ce soit.
On y entendra enfin la musique de celui qui connut la gloire par la chansonnette avant que la littérature sérieuse ne le mène par des chemins plus solitaires à la postérité.
« La performance est épatante. » Le Midi Libre.
« Epoustouflant. Un régal pour un public qui n’avait pas prévu de rire en écoutant Rousseau. » L’Eveil de la Haute-Loire
Contact programmation : 06.41.80.58.37
Photos : Audrey Gambassi 2022